Le magicien prodigieux – 2008
D’après El Mágico Prodigioso
Comédie philosophique et métaphysique
Le Théâtre Sortie de Secours présente une adaptation libertaire, « un respectueux outrage » au Magicien Prodigieux de Calderón de la Barca. Si la pièce originale se voulait avant tout épique et métaphysique, on ouvre ici le rideau sur une théâtralité débridée où la liberté des personnages l’emporte sur la tyrannie de l’auteur.
«Vous êtes conviés à une fête, à une festivité,
à un carnaval – à toute une comédie!»
Brillantes adaptation et mise en scène, costumes géniaux, musique éclatée, décors aussi ludiques que symboliques, éclairages porteurs, effets spéciaux comme on n’en a jamais vu (vraiment jamais vu !) et jeu ô combien joyeux des acteurs, tous excellents, à commencer par le narrateur-diable (magnifique Jonathan Gagnon). »
Uparathi, Planète Québec, mars 2008
Comédie philosophique et métaphysique
Le Théâtre Sortie de Secours présente une adaptation libertaire, « un respectueux outrage » au Magicien Prodigieux de Calderón de la Barca. Si la pièce originale se voulait avant tout épique et métaphysique, on ouvre ici le rideau sur une théâtralité débridée où la liberté des personnages l’emporte sur la tyrannie de l’auteur.
«Vous êtes conviés à une fête, à une festivité,
à un carnaval – à toute une comédie!»
Brillantes adaptation et mise en scène, costumes géniaux, musique éclatée, décors aussi ludiques que symboliques, éclairages porteurs, effets spéciaux comme on n’en a jamais vu (vraiment jamais vu !) et jeu ô combien joyeux des acteurs, tous excellents, à commencer par le narrateur-diable (magnifique Jonathan Gagnon). »
Uparathi, Planète Québec, mars 2008
L’histoire du Magicien prodigieux
Un diable se fait narrateur, un Saint-homme tombe amoureux d’une Sainte-femme déjà convoitée par deux autres galants et nous voilà entraînés dans une comédie vouée à l’édification morale. En plein cœur de l’Empire romain, la fatalité croise le fer avec la liberté, dans un combat rythmé aux sons des clochettes et aux notes de gazou. Au centre de l’arène, un pacte est conclu; s’engagent alors des discussions philosophiques, des combats d’honneur et des serments d’amour. Ironie, envoûtements, magie, bouffonnerie, devoir, désir et dévotion se donnent la réplique pour faire triompher l’amour.
Crédits : Israël Gamache, Jonathan Gagnon, Patrick Ouellet • Photo: Louise Leblanc
une fête théâtrale
Afin d’être encore une fois allègrement anachronique et de ne pas tomber dans les cynisme ambiant, c’est avec notre «adaptation libertaire » de El Mágico Prodigioso de Calderón de la Barca que nous continuons donc, ce soir, à témoigner de la beauté de ces gestes «extrêmes» que pose l’homme en quête d’un sens à sa vie. Malgré leur maladresse ( et peut-être précisément à cause d’elle), ces gestes nous fascinent parce qu’ils témoignent entre autres de notre immense capacité d’habiter et de surmonter la douleur, la solitude et le mal de vivre.
Dans El Mágico Prodigioso, inspiré clairement par le mythe de Faust, Calderón aborde le problème – le «mystère»- du salut éternel, étroitement lié à la problématique de la liberté et de la vérité (rien de moins!). Encore une fois, loin de vouloir de quelque manière tomber dans le religieux, le défi à relever ici pour Sortie de Secours, dans le cadre de son Cycle d’Or, aura été celui d’adapter, de transformer et d’exposer, de manière humoristique, le formidable questionnement philosophique du personnage principal, Cipriano, dans sa tentative de lier l’intime et le céleste.
Plus précisément, ce qui nous touche dans la parole de Calderón, c’est le triomphe du «libre-arbitre» de l’homme, lorsque ce dernier est placé devant des choix moraux cruciaux.
L’histoire de saint Cyprien et de sainte Justine, martyrs de la foi à l’époque de la persécution des chrétiens sous l’Empire romain, a donc ici été pervertie par notre adaptation; elle permet aux personnages de se libérer de leur destin historique (religieux, intégriste) … et théâtral! Je n’en dis pas plus!
Vous comprendrez par vous-mêmes que l’esprit ludique et libertaire qui a régné en cours de travail aura eu pour effet de créer , sans prétention aucune, une fête théâtrale. À mi-chemin entre l’hommage et l’outrage à Calderón, nous n’aurons eu, sourire en coin, qu’une seule envie : créer une «comédie philosophique et métaphysique, strictement vouée à l’édification morale »…
Je souhaite de tout cœur que mes efforts d’adaptation et de mise en scène, conjugués à l’incroyable générosité qui a habité tous les comédiens et tous les concepteurs du spectacle, puissent être à la hauteur de l’estime que nous portons au grand maître du Siècle d’Or dont nous pervertissons l’œuvre!
Philippe Soldevila
Auteur et metteur en scène
Inspiré de l’œuvre de Pedro Calderón de la Barca
Après Lope de Vega, Pedro Calderón de la Barca est considéré comme le plus grand auteur dramatique espagnol du Siècle d’or.
Le Magicien prodigieux : futé et d’une irrésistible ironie
«De la matière à réflexion, de la drôlerie, de la gaucherie adroitement et savoureusement exécutée, Sortie de Secours signe là une belle fête théâtrale, certes l’un des spectacles les plus audacieux et accomplis. (…) une transposition à la dérision tenace, ébouriffée et d’une démesure fellinienne qui ne fera pas regretter le détour par le Périscope. »
Crédits :Marie-France Tanguay, Nicola-Frank Vachon / Nicolas Létourneau, Israël Gamache • Photo: Louise Leblanc
équipe de création
Traduction et adaptation
Philippe Soldevila
Mise en scène
Philippe Soldevila
Assisté de France Larochelle
Décors
Érica Schmitz
Costumes
Jeanne Lapierre
Confection
Atelier Janie Gagnon
Traduction et adaptation
Philippe Soldevila
Mise en scène
Philippe Soldevila
Assisté de France Larochelle
Décors
Érica Schmitz
Costumes
Jeanne Lapierre
Confection
Atelier Janie Gagnon
Éclairage
Christian Fontaine
Distribution
Jonathan Gagnon
Israël Gamache
Marie-Hélène Lalande
Nicolas Létourneau
Guillaume Perreault
Patrick Ouellet
Marie-France Tanguay
Nicola-Frank Vachon
Éclairage
Christian Fontaine
Distribution
Jonathan Gagnon
Israël Gamache
Marie-Hélène Lalande
Nicolas Létourneau
Guillaume Perreault
Patrick Ouellet
Marie-France Tanguay
Nicola-Frank Vachon
Conception sonore
Pascal Robitaille
Direction de production
L’Annexe Julie-Marie Bourgeois
Marie-Hélène Hébert
Direction technique
Julie Touchette
Régie
Fabrice Tremblay
Crédits musicaux
Johann Strauss, Riccardo Broschi, Shostakovich,
Giuseppe Fortunino Francesco Verdi, Nino Rota,
Django Reinhardt, José Alfredo Jiménez,
Carlos d’Alessio, Vera Ivkovic
Conception sonore
Pascal Robitaille
Direction de production
L’Annexe Julie-Marie Bourgeois
Marie-Hélène Hébert
Direction technique
Julie Touchette
Régie
Fabrice Tremblay
Crédits musicaux
Johann Strauss, Riccardo Broschi, Shostakovich, Giuseppe Fortunino, Francesco Verdi,
Nino Rota, Django Reinhardt, José Alfredo Jiménez, Carlos d’Alessio, Vera Ivkovic
Le « Cycle d’Or » de Sortie de Secours
À l’occasion de sa 18e année d’existence -pour célébrer son très symbolique passage à l’âge adulte- Sortie de Secours lançait officiellement, l’an dernier, sa nouvelle entreprise baptisée: le Cycle d’Or de Sortie de Secours. Dans le cadre de ce cycle « de maturité et de lumière, vaguement mystique, résolument métaphysique », nous avons décidé d’explorer avec humour et certains gestes émouvants que pose l’homme en quête d’un sens à sa vie.
Lors de la saison 2009-10, une fois ce cycle achevé, nous avons donc mis en scène, plus précisément, trois chemins d’hommes qui cherchent à joindre en eux « l’intime et le céleste ».
SANTIAGO, 2007
Texte d’Hélène Robitaille
Sortie de Secours nous transportait l’an dernier, dans un Moyen Âge lointain et quelque peu magique, entre la France et l’Espagne, au cœur d’une histoire fantaisiste peuplée de personnages en route vers Compostelle (Santiago de Compostela).
Le « Cycle d’Or » de Sortie de Secours
À l’occasion de sa 18e année d’existence -pour célébrer son très symbolique passage à l’âge adulte- Sortie de Secours lançait officiellement, l’an dernier, sa nouvelle entreprise baptisée: le Cycle d’Or de Sortie de Secours. Dans le cadre de ce cycle « de maturité et de lumière, vaguement mystique, résolument métaphysique », nous avons décidé d’explorer avec humour et certains gestes émouvants que pose l’homme en quête d’un sens à sa vie.
Lors de la saison 2009-10, une fois ce cycle achevé, nous avons donc mis en scène, plus précisément, trois chemins d’hommes qui cherchent à joindre en eux « l’intime et le céleste ».
SANTIAGO, 2007
Texte d’Hélène Robitaille
Sortie de Secours nous transportait l’an dernier, dans un Moyen Âge lointain et quelque peu magique, entre la France et l’Espagne, au cœur d’une histoire fantaisiste peuplée de personnages en route vers Compostelle (Santiago de Compostela).
Crédits: Israël Gamache, Nicolas Létourneau, Marie-Hélène Lalande • Photo: Louise Leblanc
Crédits: Israël Gamache, Nicolas Létourneau, Marie-Hélène Lalande • Photo: Louise Leblanc
Nous avons appris que l’audace ne se situe pas toujours là où on le croit : écrire et mettre en scène, au troisième millénaire, des œuvres théâtrales traitant des notion de Dieu, de la foi, du pardon et de la rédemption, provoque chez le spectateur et le critique potentiels un automatique préjugé, voire un mouvement de suspicion.
Ainsi, avant même le lever du rideau, résonnent des questions comme celles-ci :
S’agira-t-il d’une pièce moralisatrice?
Y fera-t-on la promotion de la religion?
Malgré la pertinence et l’actualité douloureuses du propos, le premier réflexe demeure conditionné par la hantise de nos démons historiques.
L’humour et la délicatesse avec lesquels ces thématiques ont été explorées ont vite fait de mettre au rancart ces appréhensions, et permis justement un voyage artistique audacieux, hors des sentiers battus.
La qualité artistique du spectacle Santiago (quatre nominations, dont deux prix de conception, au Gala d’excellence de la culture) aura définitivement eu raison des réflexes frileux : l’aventure nous aura menés avec bonheur du Théâtre Périscope au Théâtre d’Aujourd’hui à Montréal, où nous venons tout juste de terminer avec grand succès une nouvelle série de représentations, quelques semaines seulement après la publication de ce texte d’Hélène Robitaille par la maison d’édition L’Instant Même.
Nous avons appris que l’audace ne se situe pas toujours là où on le croit : écrire et mettre en scène, au troisième millénaire, des œuvres théâtrales traitant des notion de Dieu, de la foi, du pardon et de la rédemption, provoque chez le spectateur et le critique potentiels un automatique préjugé, voire un mouvement de suspicion.
Ainsi, avant même le lever du rideau, résonnent des questions comme celles-ci :
S’agira-t-il d’une pièce moralisatrice?
Y fera-t-on la promotion de la religion?
Malgré la pertinence et l’actualité douloureuses du propos, le premier réflexe demeure conditionné par la hantise de nos démons historiques.
L’humour et la délicatesse avec lesquels ces thématiques ont été explorées ont vite fait de mettre au rancart ces appréhensions, et permis justement un voyage artistique audacieux, hors des sentiers battus.
La qualité artistique du spectacle Santiago (quatre nominations, dont deux prix de conception, au Gala d’excellence de la culture) aura définitivement eu raison des réflexes frileux : l’aventure nous aura menés avec bonheur du Théâtre Périscope au Théâtre d’Aujourd’hui à Montréal, où nous venons tout juste de terminer avec grand succès une nouvelle série de représentations, quelques semaines seulement après la publication de ce texte d’Hélène Robitaille par la maison d’édition L’Instant Même.
lâcher son diable
Drôle et perspicace
«Cette grande fête sans prétention, misant sur le potentiel du jeu et du spectacle dans ce qu’ils ont de plus fou, pour nous faire rire intelligemment.. »
lâcher son diable
Drôle et perspicace
«Cette grande fête sans prétention, misant sur le potentiel du jeu et du spectacle dans ce qu’ils ont de plus fou, pour nous faire rire intelligemment.. »
Une parodie efficace
«Soutenue par un lyrisme éclatant, l’histoire rebondissante nous entraîne à travers les déboires amoureux et les combats moraux de jeunes gens qui cachent mal les imperfections de leur nature humaine. Honneur, secret, fatalité et libre arbitre… cette comédie philosophique mène tout droit au pacte avec le malin. »
Isabelle Girouard, Mon(Theatre), mars 2008
« Sortie de Secours signe là une belle fête théâtrale,
certes l’un de ses spectacles les plus audacieux et accomplies. »
Jean St-Hilaire, Le Soleil, mars 2008